C’est quoi l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ?

L’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) est un impôt spécifique qui s’applique aux contribuables dont le patrimoine immobilier net taxable dépasse 1,3 million d’euros. Créé en 2018, il a remplacé l’ancien Impôt de Solidarité sur la fortune (ISF) en recentrant la taxation uniquement sur les actifs immobiliers, excluant ainsi la plupart des placements financiers, les revenus et le patrimoine mobilier. 

Son objectif principal est de taxer les grandes fortunes immobilières, tout en incitant les contribuables à orienter leur capital vers des investissements productifs.

Évolution : de l’ISF à l’IFI

L’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), instauré en 1989, imposait l’ensemble du patrimoine d’un contribuable, incluant les biens immobiliers, les placements financiers, les œuvres d’art et les véhicules de luxe. Cet impôt était souvent critiqué pour son impact sur les investissements et son caractère parfois dissuasif pour l’économie française.

En 2018, dans une volonté de stimuler l’investissement productif, l’ISF a été remplacé par l’IFI, dont l’assiette taxable est limitée aux seuls actifs immobiliers. 

C’est quoi le terme « IFI » ?

L’abréviation tient pour « Impôt sur la fortune immobilière », qui décrit plus précisément le changement engendré par cet impôt, aussi nommé ISF Macron.

Cette réorganisation a permis :

  • D’exclure les placements financiers, en vue d’encourager l’investissement dans les entreprises et les marchés.
  • D’alléger la fiscalité pour les contribuables dont la fortune était principalement mobilière.
  • De simplifier l’imposition en se concentrant uniquement sur l’immobilier.

Qui est concerné par l’IFI ?

L’IFI concerne les foyers fiscaux dont le patrimoine immobilier net du foyer fiscal dépasse 1,3 million d’euros au 1ᵉʳ janvier de l’année d’imposition.

Tous les biens immobiliers détenus directement sont soumis à l’IFI :

  • Résidence principale (avec un abattement de 30 % sur sa valeur).
  • Résidences secondaires et biens locatifs.

Les biens immobiliers détenus via des sociétés (SCI, SCPI, OPCI) sont également taxables à hauteur de la valeur des actifs immobiliers détenus par ces structures.

Certains biens bénéficient d’exonérations partielles ou totales :

  • Les forêts et terres agricoles, sous conditions spécifiques.
  • Les immeubles utilisés pour une activité professionnelle, dès lors qu’ils sont indispensables à l’exercice d’une activité économique.

L’IFI s’applique aussi bien aux résidents fiscaux français qu’aux non-résidents possédant des biens en France.

  • Les personnes physiques domiciliées en France sont imposables sur l’ensemble de leur patrimoine immobilier, qu’il soit situé en France ou à l’étranger.
  • Les non-résidents ne sont redevables de l’IFI que sur leurs biens immobiliers situés en France.
  • Cas particuliers : les situations d’indivision, d’usufruit et de nue-propriété sont prises en compte selon des règles spécifiques définies par l’administration fiscale.

Quand déclarer l’IFI ?

L’IFI doit être déclaré en même temps que l’impôt sur le revenu. Les dates limites varient selon le mode de déclaration :

  • Déclaration papier : en général fixée à mi-mai.
  • Déclaration en ligne sur impots.gouv.fr :
    • Zone 1 (départements 01 à 19 et non-résidents) date limite : 22 mai 2025.
    • Zone 2 (départements 20 à 54) date limite : 28 mai 2025.
    • Zone 3 (départements 55 à 976) date limite : 5 juin 2025.

Comment déclarer l’IFI ?

La déclaration de l’IFI s’effectue via le formulaire 2042-IFI, qui est intégré à la déclaration annuelle de revenus.

  • Les biens immobiliers doivent être évalués à leur valeur vénale au 1ᵉʳ janvier de l’année d’imposition.
  • Les dettes déductibles doivent être déclarées et justifiées (emprunts, charges, travaux liés aux biens immobiliers).

Après dépôt de la déclaration, il est possible de la corriger via l’espace en ligne jusqu’à fin juillet.

Réduire l’IFI grâce au don

Si l’IFI ne permet pas de déduire certaines charges comme l’impôt sur le revenu, les dons à des fondations reconnues d’utilité publique comme la Fondation de France, offrent un levier de réduction fiscal particulièrement avantageux. En effet, 75 % du montant du don peut être déduit de l’impôt, dans un plafond maximum de 50 000 € par an (ce qui correspond à un don maximal de 66 667 €).

En plus d’être une solution efficace et reconnue par l’administration fiscale, le don IFI permet de soutenir des causes d’intérêt général, comme la recherche contre le cancer, les urgences liées aux catastrophes naturelles ou l’aide aux jeunes en situation de précarité, entre autres.

Par exemple, un don de 4 000€ ne vous coûte que 1 000 € après réduction de votre IFI.
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